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And They're Off !!

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chroniques sur les courses hippiques de tous temps.


Narcissique Zarkava ! Partie 2.

Publié par And They're Off sur 25 Juillet 2012, 08:08am

Narcissique Zarkava ! Partie 2.

Narcissique Zarkava ! Partie 2.

Prix de Diane. Il paraît que cette course est la consécration pour toute pouliche de trois ans. Zarkava les a battu. Pourquoi cette course précise ferait d'elle la reine ? Elle l'est déjà ! Ces humains sont bornés ! Ils vont comprendre.

Une piste différente, tant mieux. Elle adore jouer à Longchamp, mais un nouveau terrain de jeu, pour une fois, pourquoi pas !
Voilà donc Chantilly. Le soleil. La piste verdoyante. Les femmes élégantes. Le château en guise de fond. Parfait pour un sacre !

Les filles sortent du tournant. Elles s'étalent sur la piste. Zarkava veut être vue, que sa victoire soit claire ! Elle s'élance au plus loin de la lice, exposée au public. Droite, seule. Elle ne voit pas les autres concurrentes qui s'évertuent à la contrer, sans aucun effet. Pourquoi leur porterait-elle attention, elles ne font que passer ! Goldikova a prit le chemin de la corde. Elle ne peut rien, elle perd pied et termine troisième derrière Gagnoa.
Son Altesse Zarkava est loin. A trois longueurs. L'encolure tendue, la queue droite, l'allure conquérante. Au passage du poteau, son jockey envoie un baiser à la foule. Zarkava, elle, leur lance un regard satisfait. Ils ont compris.

La pouliche baie a un nouveau challenge en tête. Une banalité, elle le sait, vaincre les mâles. Ces frimeurs aux muscles saillants, ces compétiteurs imperturbables. Elle veut les écraser.

Pour cela, elle doit s'aligner à eux dans le prix de l'Arc de Triomphe, la plus grande course au monde. Enfin, la plus belle course au monde, c'est elle qui la fera !

Trois mois que Zarkava n'a pas revue une piste. Elle est prête. Longchamp. Enfin ! Des femelles ? Mais ce n'est pas l'Arc ! Zarkava s'énerve. Et le prix de Diane alors ?
Pas grave, elle veut jouer.

Dans le prix Vermeille, Zarkava défia La Fontaine et son célèbre "rien ne sert de courir, il faut partir à point". Balayée la tortue. Zarkava, elle, c'est le lièvre.
Les stalles s'ouvrent. Zarkava compte les longueurs. dix, vingt... On peut y aller !
Loin derrière, elle court détendue. Elle ne s'inquiète pas le moins du monde. Le leader, cent mètres devant elle, elle le reverra.
En queue du peloton, alors que la meneuse se faisait avaler par des concurrentes assoiffées de victoire, Zarkava quitta un dos confortable et partit. Des dizaines et des dizaines de mètres à refaire. Elle a le temps. Imperceptiblement, elle allongea ses foulées, droite, seule, déterminée. Son jockey, elle ne le sent pas.
Elle remporte la course de deux longueurs.

Enfin ! L'Arc.

Zarkava et ses concurrents tournent derrière les stalles de départ. Elle les jauge. Pas si impressionnants, ces mâles ! Des anglais, la course est corsée ! Vision d’État. Son équivalent masculin à ce qu'il paraît. Lauréat du Jockey-club.
On entre Zarkava dans sa stalle. Aussitôt, elle tend les oreilles. La piste verte s'étend sous ses yeux. Les portes s'ouvrent. Elle fonce sur la lice, s'écrase, tente de faire tomber ce cavalier qui lui prend la bouche, qu'elle n'estime pas nécessaire. Il tient bon. Elle l'accepte. Après tout il faut bien un témoin pour conter Zarkava !
La pouliche prend sa place, cachée à l'arrière.
On entre dans la ligne droite. Le stress se fait sentir. Les chevaux se démènent, font la course de leur vie. Zarkava se frotte à un concurrent. C'est Vision d’État. Il a du culot de pousser la reine ! On va voir ce qu'il vaut ! Zarkava s'infiltre au côté de chevaux logés à la corde. Devant, on lui barre la route. Elle les contourne, par l'extérieur, comme à son habitude. Et elle se lance. Elle se cadence, doucement. Puis d'un coup, quand c'est le bon moment, quand elle se sent prête, elle s'enclenche au maximum et remonte les mâles un à un, sans faiblir.
Elle est imperturbable. Même son jockey déchainé sur son encolure, la cravache inutile, n'arrive pas à la précipiter. Elle n'a pas besoin de ça, elle calcule tout.
Elle passe le poteau. Deux longueurs devant Youmzain, It's Gino et Soldier of Fortune.

Elle a remporté la plus grande course au monde, battue les mâles et les femelles les plus doués d'Europe. Zarkava est enfin considérée comme irréelle. Enfin satisfaite, elle se retire à son apogée, n'ayant plus rien à prouver.

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