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And They're Off !!

And They're Off !!

chroniques sur les courses hippiques de tous temps.


Niel et ses amis.

Publié par And They're Off sur 18 Septembre 2012, 19:32pm

Niel et ses amis.

Niel et ses amis.

Dimanche, c'était jour de fête à Longchamp !

Le 16 septembre était un jour particulier dans le monde des courses. Les dernières préparatoires pour le prix de l'Arc de Triomphe. Les courses commençaient à 13h30. Le prix Foy à 14h30 ! Je débauche un quart d'heure avant, et je file à la maison. Equidia était sur pause et les chevaux m'attendaient.
L'une des plus belles journées de courses allait débuter !

Tout d'abord, le prix Foy.
Méandre est présent, il compte sur cette course pour se faire du bien et progresser sur son état de forme. Orfèvre, le monstre japonais, s'aligne pour la première fois dans une épreuve française. Il n'est pas prêt pour la grande course, mais sa classe devait malgré tout parler. Le faible peloton était sous l'impulsion du leader japonais, qui, dans un premier temps, ralentissait la cadence et contraignait les deux champions à se faire les dents sur leur mors. Alors qu'Orfèvre parvenait à se calmer à l'arrière garde, Méandre tirait encore. Mais le meneur se pressa enfin et les chevaux purent galoper à leur aise. Dans la ligne droite, Orfèvre prit la corde et rallia le poteau, les foulées courtes et rapides, penché en avant, rasant la piste. Méandre enclenchait à l'extérieur, progressant sûrement, redressé, les foulées plus aériennes. Il terminait à une longueur du nippon.

Prix Niel.
On attendait avec impatience le retour du petit poucet, Saônois. Il avait été le plus fort dans le prix du Jockey-Club, il se devait de montrer à tous qu'il était bel et bien un champion. Bayrir revenait de son escapade américaine où il avait impressionné, remportant sûrement la course hommage au légendaire Secretariat. Ils terminèrent premier et deuxième. Tous deux placés en retrait, Saônois se cachait à la corde, Bayrir derrière lui. Ligne droite finale. Kesampour tenait à la corde, sur la même ligne que Last Train, Rémus de la Tour et Smoking Sun. Ces quatre chevaux se bagarraient, lancés à fond, sollicités, poussés énergiquement, mais pas un seul ne parvenait à prendre ne serais-ce qu'une tête. Ils fournissaient le même effort. Légèrement en retrait, Bayrir se cadençait. Caché à la corde, Saônois attendait encore. L'Aga Khan s'enclencha doucement et finit le mieux. Le petit poucet était invisible, se confondant avec Rémus de la Tour. Et puis tout à coup, on le sent. Il mobilise ses forces et en quelques foulées rases s'aligne aux autres chevaux, perçant entre Kesampour et Rémus. Aussitôt à leur hauteur, il se relance à nouveau dans un sursaut, il regarde loin et s'arrache, les jambes, l'encolure tendues, les sabots martelant la pelouse avec force. Il fut époustouflant. Antoine Hamelin aussi.
Parce que tout est une affaire de sentiments, il sera pour moi mon favori dans l'Arc. Je ne le pense pas supérieur à Snow Fairy, par exemple, mais il a le cœur pur, comme son entourage.

Prix Vermeille.
Le Retour de Madame Shareta. Et quel retour ! Dure, combattante, implacable. Elle mena le peloton de bout en bout derrière le leader puis les laissa sur place, conservant ses deux longueurs d'avance, fournissant une belle accélération. Si le terrain restait aussi doux sous ses sabots début octobre, elle pourrait être somptueuse !

Mais Dimanche, il n'y avait pas que des chevaux classiques.

Dans le sprint du prix du Petit Couvert, le vieux Marchand D'or fut magnifique. Bien que dans l'incapacité de soutenir l'allure du peloton, il fit sa course loin derrière, sans rien lâcher. Il continua son parcours, seul au monde, mais soutenu par la confiance et l'amour de Davy. Il put saisir la cinquième place en dépassant les fatigués. Après tous les efforts fournis tout au long de sa carrière, son attitude sereine a été la plus belle.

Dans le marathon du prix Gladiateur, un autre vieux faisait de même. Lancé de l'arrière, Kasbah Bliss remontait ceux qui lâchaient prise et terminait en pleine piste juste derrière les trois chevaux qui s'étaient lancés dans la bataille.

Enfin, le prix du Moulin de Longchamp. Ils n'étaient que quatre, mais surtout que deux. Farhh d'un côté, magnifique cheval courageux et Moonlight Cloud, incroyable femelle. Abandonnant Sarkiyla et Caspar Netscher qui ne pouvaient pas les suivre, le mâle et la femelle se poussèrent mutuellement, se donnant au maximum, l'un comme l'autre testant leur résistance, leur détermination. Au prix d'une éblouissante ligne droite, d'un match mémorable, la pouliche parvenait à prendre une tête sur le cheval bleu. Moment incroyable tant elle fut tenace. Moonlight Cloud montrait aujourd'hui quelle grande championne elle était.
On est impatient maintenant de la voir écraser le monde dans la Breeder's Cup Mile !

A bientôt champions !

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