Pardon Cirrus. Je t'ai maudit.

Publié par And They're Off sur 5 Mai 2014, 16:07pm

Si j'avais écrit dans l'instant, mes propos n'auraient pas été humbles, et quelque peu hésitants. J'aurai massacré le cavalier, j'aurai mis à terre le destin. Et je n'aurai fait que de me lamenter.
Trêve ne serait-elle plus reine ? Trêve a-t-elle vu sa couronne dégringoler au pied de son trône, dans un immense fracas de désespoir ? Pas une seconde cette pensée ne m'a hantée. J'ai pleuré le souvenir de ce coup de rein qui m'avait fait pâlir, et j'ai pleuré l'invincibilité déchue. J'ai haï Cirrus. Je l'avoue. Juste un instant, juste un moment. Mais c'est déjà trop !
Ce cheval, ce bijou, ce fruit de l'amour et de la complicité de deux espèces, ce brave Cirrus, que je l'aime !
Je l'aime, quand il gagne à l'étranger. Je l'aime quand il se promène sur les pistes, la croupe à la loupe pour ses concurrents éreintés. Je l'aime quand il s'approche au plus près du rêve Frankel. Je l'aime, quand il sourit, je l'aime quand elle sourit... Je l'aime pour la vie.
Mais plus que lui, j'aime le rêve. Le rêve, l'histoire, la mémoire. J'aime le rêve. J'aime Trêve et ses foulées cosmiques. J'aime Trêve, et l'espoir nouveau qu'elle nous procure, cet attrait physique. J'aime Trêve et ses exploits. J'aime avoir la foi.
Et Cirrus m'a volé ce rêve.
Si elle avait été battue par un cheval lambda, si elle avait été battue, même, par un champion avéré d'une autre contrée, j'aurai maudit ce cheval opportuniste, et j'aurai trouvé mille excuses à ma reine. Mais elle a été battue, à la lutte, dans ce duel tant annoncé, par le prince des équidés. Par ce monstre sacré.
Alors Pardon Cirrus, mon chagrin a embrumé ma lucidité.
Toi, qui es si populaire. Toi, qui sublimes chaque astre lunaire. Toi qui enchantes les pelouses par l'empreinte de ton fer. Toi, Cirrus. Le miracle. L'amour. Le bonheur. Le courage et le cœur.
Merci d'être toi. Merci pour ces nombreux mandats.
Merci Cirrus, mon roi.

Alors pour essayer de me faire pardonner, rien qu'un petit peu, voici quelques témoignages d'une infime partie de ceux qui t'aiment. Et si le monde, étranger de tes exploits, entendait enfin parler de toi, il te hisserait parmi ses idoles, et à chacune de tes apparitions, tremblerait d'émoi.

Cirrus, ce guerrier
Maître du feu, bâti d'acier
Au caractère inoxydable,
A la moelle inusable.

Cirrus, ce champion
Prince dans l'honneur,
Toujours meilleur,
Notre ami, cette perfection.

Cirrus, cet être grandiose,
Cet animal surprenant,
Ce magicien de chaque instant,
occultant du regard toute pensée morose.

Cirrus, ce cheval Hors Normes,
Plus fort que le destin,
Dans les nuages tu prends forme,
Et sur Terre, tu nous fais tien.

Cirrus, héros de longévité,
Gladiateur du temps,
Ton sourire nous fait rêver,
Ton courage n'est qu'enchantement.

Cirrus, à travers tous ces combats rudes,
Jamais tu n'as perdu une once de bravitude. ;)

Toi, Cirrus,
Toi ce cheval Nuage,
Dans l'arène on aurait scandé Maximus,
Et dans l'histoire, on aurait rempli bien des pages.

Merci à tous ceux qui ont participé à ce "poème" :

"ChevalNuageTellementTalentueuxQu'ilAGratouilléLaCroupeDeFrankel" : Agnès Baboo

"Inoxydable" : Monique Sarremejane

"Le Guerrier" : Jessica Klein

"Perfection" : Elevage du Goumareix

"Un Prince" : Jacques YeSse

"Champion!" : The Winning Post

"Grandiose" : Paco Fortas

"Inusable" : Gaetan Loizeau

"Hors normes" : Cat Ternynck

"Surprenant !" : Paola BC de Longueil

"Plus fort que le destin" : Céline Maussang

"Longévité" : Globe Trotteur

"Bravitude" : Kev ;)

"Honneur" : Rault Christopher

Revoilà Trêve.

Ce soir, prenons rendez-vous avec l'Histoire.

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